samedi 24 avril 2021

Le Hamas tire 35 roquettes pour soutenir les émeutes palestiniennes anti-juives à Jérusalem

 


Des sirènes ont alerté les voisins israéliens de Gaza d'un barrage de 35 roquettes tirées en 10 salves dans la nuit de vendredi à samedi, les 23 et 24 avril. Cinq ont été abattues par Dôme de fer. Les autres ont explosé sur des terrains vagues sans causer de dommages. L'avertissement avait été lancé dans une déclaration commune

d'organisations terroristes palestiniennes basées à Gaza, en soutien à la violence de rue organisée à Jérusalem par de jeunes Palestiniens contre des Juifs orthodoxes, y compris une tentative de lynchage.

Tôt samedi, les communautés des conseils d'Eshkol, de Sdot Negev, de Shaar Henegev et de Hof Ashkelon ont reçu l'ordre de rester près des abris alors que les avions et les chars israéliens entraient en action contre les postes, les lance-roquettes et le réseau souterrain du Hamas. Il a été conseillé aux civils de s'abstenir de travailler dans les champs ou d'aller à la synagogue samedi matin. La plage de Zikkim a été fermée.

À Jérusalem, les forces de police ont interrompu de force les batailles de rue enflammées qui ont éclaté après la mobilisation des jeunes Israéliens à la fin de la semaine dernière pour riposter à la violence palestinienne qui a éclaté à Jaffa et à Jérusalem-Est et s'est étendue depuis au reste de la ville et à certaines parties de la Cisjordanie. Jeudi soir, quelque 200 Palestiniens, Juifs et policiers avaient été blessés dans les affrontements et des dizaines de personnes avaient été arrêtées.  

Le chant "Par notre esprit et notre sang, nous rachèterons Al Aqsa" qui a envahi les foules palestiniennes a montré qu'une motivation religieuse et anti-juive était à l'origine de l'éruption plutôt que les habituels slogans nationalistes.

Selon des sources de renseignement israéliennes, ils expliquent cela par les nombreuses mains qui remuent secrètement le pot de la violence. Premièrement, les services de renseignements jordaniens, sur ordre du palais royal, et le Waqf jordanien. Deux, le mouvement Fatah qui dirige la Cisjordanie depuis Ramallah ; trois et quatre, le Hamas et le Jihad islamique pro-iranien et, quatre, le mouvement islamique extrémiste clandestin appelé al-Mourabitun. Ils entretiennent tous des cellules souterraines à Jérusalem-Est et sont présents à Jaffa, autre foyer de l'éruption.

Le roi Abdallah de Jordanie réagit à une rumeur d'accord entre Israël et le prince héritier saoudien Muhammed bin Salman pour le transfert de la tutelle religieuse du Mont du Temple et de la mosquée Al Aqsa de la couronne jordanienne à la monarchie saoudienne. Ce rôle est essentiel pour soutenir la revendication de légitimité de la dynastie hachémite jordanienne.

Des appels au Jihad un peu partout dans les villes arabes en Israël 

Le Fatah palestinien cherche à ce que les troubles soutiennent sa demande pour les élections palestiniennes prévues en mai, les premières depuis 15 ans, en étant autorisé à installer des isoloirs à Jérusalem-Est pour les résidents palestiniens. Israël rejette cette demande comme une manœuvre visant à rediviser sa capitale. Le Fatah, dirigé par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, s'est ensuite servi des émeutes comme prétexte pour reporter une nouvelle fois les élections, cette fois pour éviter une victoire certaine du Hamas et sa prise de contrôle de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.


Le Hamas utilise les combats de rue pour protester contre les arrestations collectives de ses dirigeants en Cisjordanie par les forces de sécurité israéliennes. Eux aussi ont l'intention d'éviter une victoire du Hamas.


Al Mourabitun a été choisi comme fer de lance de cette campagne violente, compte tenu de sa nature jihadiste... Ce groupe fondamentaliste clandestin est animé d'une ferveur religieuse et a l'expérience de l'embrasement de la violence religieuse parmi les musulmans palestiniens. Basé sur le Mont du Temple, ce groupe, qui tire son nom du Coran, appelle les fidèles à défendre les lieux saints de l'islam contre les infidèles. Ses deux ailes distinctes pour les hommes et les femmes sont consacrées à la garde des institutions et des sanctuaires musulmans du Mont du Temple contre les Juifs.


Des juifs lynchés a Jérusalem

Les émeutiers palestiniens pensent donc qu'ils mènent le bon combat des fondamentalistes musulmans contre leurs ennemis fondamentalistes, les juifs orthodoxes. Le groupe juif Lahava, qui a rejoint les assaillants palestiniens dans la bataille lorsque la police a tardé, n'a fait que jeter de l'huile sur le feu. Il est difficile de reprocher à la police de Jérusalem de ne pas avoir étouffé la violence dans l'œuf ou de ne pas avoir compris sa direction, maintenant que les affrontements entrent dans leur deuxième semaine. La compréhension des motivations profondes est à juste titre la tâche des services de sécurité et de renseignement.

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